English | Español | Português | Italiano | Français | Deutsch | Nederlands | August 15, 2018 | Issue #54 | ||
Des activistes mexicains remettent à la police un homme de la ville de Mexico dans le cas de l’assassinat de Sally Grace EilerPar Kristin Bricker
|
D.R. 2008 AP |
Yoguez Singu a éveillé les soupçons de ses amis quand il est rentré à Mexico City d’un récent voyage à San Jose del Pacifico où des voisins de la localité ont découvert le corps mutilé et décomposé de Sally dans une cabane. Remarquant qu’il était blessé et que ses deux chiens manquaient, ils lui demandèrent ce qui s’était passé. Yoguez Singu leur aurait dit qu’un des chiens avait mordu un enfant de la communauté et que c’est pour ça que des habitants avaient tenté de tuer le chien avec une machette. Il leur aurait dit qu’il s’était blessé en essayant de sauver le chien.
Grâce à la grande diffusion de la déclaration signée par les organisations de Oaxaca avec qui Sally travaillait, des personnes du cercle d’amis de Yoguez Singu surent qu’une femme avait été assassinée à San José del Pacifico alors que Yoguez Singu était là bas. Pour avoir une confirmation de l’histoire des chiens que Yoguez Singu leur avait racontée, ils appelèrent des activistes de Oaxaca.
Des habitants de San Jose del Pacifico démentirent l’histoire de Yoguez Singu. Ils dirent que les deux chiens étaient toujours là car Yoguez Singu était parti sans eux. Ils auraient aussi ajouté qu’il était la dernière personne qu’ils avaient vue avec Sally avant sa disparition.
Quand les amis de Yoguez Singu le confrontèrent avec ses mensonges, il aurait avoué. Ses amis gardèrent un œil sur lui pendant que les activistes de Oaxaca faisaient le voyage jusqu’à la ville de Mexico pour obtenir un mandat d’arrêt.
Quand le mandat d’arrêt fut au point, les activistes auraient arrangé un rendez vous avec la police dans un supermarché pour leur livrer Yoguez Singu. L’AP rapporte qu’il a été arrêté le mercredi 24 septembre.
Les activistes situèrent aussitôt le meurtre de Sally dans le contexte de l’extrême violence incontrôlée qui sévit à l’encontre de la femme dans le Oaxaca. Ils déclarent que les agresseurs ne sont presque jamais punis pour leurs crimes. « Il n’y a pas de justice dans le Oaxaca » dit un porte-parole du Conseil indigène populaire de Oaxaca – Ricardo Flores Magon ( CIPO-RFM).
Cliquez ici pour plus de l'Autre Journalisme avec l’Autre Campagne
Read this article in English
Lea Ud. el Artículo en Español
Legga questo articolo in italiano