English | Español | Português | Italiano | Français | Deutsch | Nederlands | August 15, 2018 | Issue #40 | ||
L’Autre Campagne se construit dans le OaxacaL’état majoritairement indien du Mexique sur le point de recevoir le Sous-Commandant MarcosPar James Daria, RJ Maccani, Daniela Lima et Dul Santamaria
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Ricardo Flores Magón, 1874-1922 |
Nous sommes situés dans la capitale éponyme de l’état d’Oaxaca (région Vallées Centrales). Nous sommes en train de documenter l’émergence de l’Autre Campagne dans les assemblées hebdomadaires régionales et étatiques pour préparer l’arrivée du Délégué Zéro et la Sixième Commission.
Etant l’un des états les plus pauvres du pays, Oaxaca compte avec la majeure concentration de groupes ethniques et de langues indigènes de la République Mexicaine. Ethnicité, terre, éducation et répression sont les points-clé de la lutte au Oaxaca. C’est pourquoi les zapatistes, le oaxaqueño Ricardo Flores Magón et d’autres figures révolutionnaires, sont une référence importante pour les peuples, organisations et individus qui luttent ici pour créer des alternatives à l’ordre sociale existant.
Ici, les mouvements sociaux ont créé de formes diverses de lutte sociale et s’organisent encore sans parti politique, à travers les « us et coutumes », allant des communautés indigènes et métisses à la Communauté Gay appelée « Muxe’s » del Itsmo de Tehuantepec. Notre intention est de raconter à nos lecteurs comment ces formes d’organisation sociale, culturale et politique contribuent à et grandissent avec L’Autre Campagne.
Dans l’esprit de la Sixième Déclaration de la Forêt Lacandone, le public qui assiste aux assemblées de Oaxaca est divers : femmes et des hommes ; jeunes et vieux ; représentants d’organisations indigènes, paysannes et ouvrières ; partis et fronts communistes et socialistes ; collectifs anarchistes ; associations de quartier et de femmes ; mouvements étudiants ; médias indépendants et radios communautaires ; groupes des la communauté lesbienne et homosexuelle ; et aussi beaucoup de personnes individuelles, tous venus construire l’Autre. Et ce n’est pas un tâche facile, les amis, nous sommes en train de le voir : non seulement des personnes avec des approches différentes mais des organisations antagoniques essaient de construire cette campagne ensemble. Ils s’organisent pour recevoir le « Délégué Zéro » et la « Sixième Commission » du EZLN du 5 au 10 février.
Afin d’encadrer leur travail, cette bande d’organisations diverses d’Oaxaca est arrivé à un consensus sur quelques critères basiques :
Les assemblées hebdomadaires de la région Valles Centrales et de l’état d’Oaxaca ont lieu dans la ville d’Oaxaca, précisément dans l’immeuble du syndicat de professeurs de la section XXII (qui compte avec 70 mille membres). Ces assemblées sont fréquentées par quelques 60 à 70 personnes (la première réunion de l’état d’Oaxaca avait compté avec plus de 90 participants). Et même s’il y a des accords, la tâche de construire l’Autre n’est pas facile, car chaque assemblée dure cinq en moyenne.
Voici l’itinéraire du Délégué Zéro et la Sixième Commission dans le Oaxaca selon fixé dans l’assemblée de l’état :
4 février— transport de la Délégation du EZLN de Veracruz a Oaxaca5 février —Tuxtepec (Région Cuenca del Papaloapan)
6 et 7 février —Istmo de Tehuantepec
8 février —Sierra Madre
9 et 10 février —Valles Centrales
11 février — transport de la Délégation du EZLN de Oaxaca a Puebla
Cet itinéraire fût fixé avec difficulté. Trois, parmi les sept régions principales de l’Oaxaca (Costa, Mixteca et Cañada) sont ignorées, faute de garantir certains critères. Il se trouve que l’on se base sur la capacité d’organisation des régions pour garantir la sécurité de la délégation zapatiste. Donc, les régions prises en compte sont celles qui avaient une plus importante représentativité dans les assemblées. La Sécurité est, en effet, l’un des points préoccupants pour les responsables de l’organisation ; car le Oaxaca est considérée l’un des états les plus répressifs du pays.
En effet, le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) gouverne toujours au Chiapas, en dépit de sa défait dans les élections fédérales de 2005. Avec moins de 20% des votes et avec des soupçons de fraude, le PRI a imposé sont candidat Ulises Ruiz comme gouverneur. En 2005, Ruiz a incarcéré 152 prisonniers politiques, attaquant avec impunité toute personne qui ose lever la voix contre lui. Sans consultation préalable et contre la Constitution de l’Etat, Ruiz a déménagé la palais municipal hors du centre historique et interdit les manifestations dans le zócalo (place principale).
Malgré ces contraintes à la liberté d’expression, nous sommes heureux de vous annoncer que, avec l’arrivée des zapatistes le 9 février, ceux qui construisent L’Autre dans le Oaxaca vont prendre le zócalo pour le rendre aux « gens humbles et simples qui luttent » ici, dans le Oaxaca.
Restés connectés, car nous serons là pour couvrir les événements et nous vous apporterons des nouvelles!
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