The Narco News Bulletin |
August 15, 2018 | Issue #54 |
narconews.com - Reporting on the Drug War and Democracy from Latin America |
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Ejido Miguel Hidalgo, Chis. Des policiers fédéraux et de l'état ont assassiné par balles six paysans de cet ejido (terrain communal) rattaché à la municipalité de La Trinitaria, qui contrôlent depuis presque un mois les ruines archéologiques de Chincultic, situées à trois kilomètres de ce lieu.
José Velasquez, un des représentants de l'ejido, a déclaré à la presse, qu'au cours des faits qui se sont déroulés dans cet ejido la nuit du vendredi, il y a eu plus de dix blessés et une trentaine de détenus qui se rétablissent dans un hôpital de la ville de Comitan.
On peut observer dans les rues et dans certaines maisons des traces de sang, des douilles usagées de gros calibres éparpillées et des impacts de balles.
« On dirait que les policiers étaient drogués car ils ont frappé sans discrimination enfants, femmes et personnes âges, et ça ce n'est pas juste», a ajouté Velasquez
Lorsque les quatre premiers cadavres sont arrivés ce samedi matin, les familles des morts ont exigé que justice soit faite « sinon on la fera par nos propres mains »
Il a informé que les noms des paysans morts sont Ricardo Ramírez Hernández, Ignacio Hernández López, Rigoberto López Vázquez, Alfredo Hernández Ramírez, Miguel Antonio Martínez y Agustín Alfaro Calvo.
Velasquez a dit que les habitants, avant « l'agression », avaient détenu et désarmé 77 policiers qui étaient entrés dans la communauté pour soit disant arrêter les autorités locales ; sept milles personnes vivent dans cette communauté.
La communauté a toujours les armes en sa possession.
« Ils sont venus nous attaquer sans motif puisqu'ils étaient en pourparler pour essayer de résoudre le problème des ruines » qui se trouvent à neuf kilomètres des lagunes de Montebello, a t-il ajouté.
Il a signalé que les habitants de Miguel Hidalgo s'étaient appropriés des ruines car le gouvernement « les laissaient complètement à l'abandon et parce qu'il est juste que ce soit à nous que reviennent les ressources de leur exploitation».
Samedi on pouvait observer au moins huit voitures de police endommagés par les paysans qui, dans leur colère à la mort de leurs compagnons, se sont jeté sur les agents qui firent feu de leurs armes et qui furent ensuite sauvés par d'autres officiers la nuit du vendredi.