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Narco News Issue #39

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Qu’est-ce que la Sixième Déclaration Zapatiste?

“L’Autre Campagne” commence dans la ville de San Cristóbal de las Casas


Par Concepción Villafuerte
Au Chiapas

2 janvier 2006

La Sixième est antérieure la septième et postérieure la cinquième. Qu’est-ce que c’était la Cinquième Déclaration de la Forêt de Lancadone? Peu de gens s’en souviennent, mais l’histoire zapatiste s’est écrite au travers des Déclarations faites par le EZLN, depuis la première: La déclaration de guerre. La deuxième: La convocation la Société Civile. La troisième: La convocation créer un Mouvement de Libération Nationale. La quatrième: La formation du Front Zapatiste de Libération Nationale. La Cinquième: La Consultation Nationale, la grande table de dialogue avec tous, sauf avec le gouvernement et, aujourd’hui, La Sixième, le début de “L’Autre Campagne”, le combat politique hors la farce électorale.

« Ce que nous allons faire, tous ensemble c’est secouer ce pays depuis en bas, le soulever, le renverser sur la tête », paroles du Sup.

La forme géographique du Mexique est comparable avec le mythique “corne de l’abondance”, sauf qu’ l’envers: Les fruits du corne sortent vers les Etats-Unis d’Amérique, c’est dire, vers les gringos. C’est une forme d’entonnoir, où le plus large est au-dessus et le plus fin au-dessous. Chiapas est la “dernière frontière” du pays, si l’on prend celle du Nord comme la “première”. Mais, l’envers, Chiapas est la tête de l’Amérique du Centre, le début de la patria grande, Chiapas est stratégique pour les commerces nord-américains.

La Sixième Déclaration de la Forêt Lancadone propose: réaliser une Campagne Nationale pour la construction d’une forme de faire la politique, d’un programme de lutte nationale et de gauche, et pour une nouvelle Constitution.

Comment sera la “Sixième”? Il faudrait aller voir le texte de 12 cahiers sur la Déclaration de la Forêt, qui raconte brièvement l’histoire du EZLN, ses souffrances, ses succès, ses illusions, et ses rêves. Au niveau de sa structure organisationnelle, le EZLN s’est divisé en trois. Le premier groupe, qui concerne la plupart des zapatistes, qui resteront pour protéger, soutenir et défendre l’autonomie des territoires zapatistes. C’est le CCRI-CG (Comité Clandestin Révolutionnaire Indigène – Commandement Général). Le deuxième groupe, une branche du CCRI-CC forme « La Commission Intergalactique », qui s’occupera des relations internationales. Le troisième groupe, la « Sixième Commission du EZLN » s’occupera du territoire mexicain ; et c’est le Sous-Commandent Marcos –devenu Délégué Zéro- qui signe au nom de ce groupe partir du 13 Juillet 2005.

Mais, comment vont-ils faire cette « Autre Campagne » ? Principalement l’écoute. Ce fût le ton donné par le six mois de rencontres préparatoires la « Sixième » dans la Forêt Lancadone, qui donne penser cela. La commission de la Sixième écoutera, écoutera, et ainsi apprendra, connaîtra et appréciera la véritable situation du pays. A l’inverse de ce qui font les candidats des partis politiques, que achètent les gens avec des promesses et leur fait bouger pour venir écouter des discours et, bien évidement, pour qu’ils aillent voter pour eux le deux juillet prochain. Et l , où les hommes politiques des partis déchargent leur démagogie et des promesses que tout le monde sait qu’ils ne rempliront pas ; le Sous-Commandent Insurgé Marcos, seulement écoutera. Ça c’est une autre forme de faire de la politique.

Plus part, dans la même Déclaration de la Forêt Lancadone, ils dissent :

« Ce que nous allons faire c’est de leur demander comment est leur vie, leur lutte, leur pensée sur notre pays et de ce que nous pouvons faire pour qu’ils nous battent pas.

Ce que nous allons faire c’est prendre la pensée des gens simples et modestes et peut-être y trouver le même amour que nous ressentons pour notre patrie. »

Après, ce document [La Sixième Déclaration…] énonce simplement ce qu’ils vont faire, avec des exemples qui démontrent que s’éveillera la solidarité, la vraie, solidarité avec ceux qui résistent dans tout le monde. Et ainsi ils vont commencer, écouter, trouver des accords et ainsi, tous ensemble, réussir l’accomplissement d’un « Programme National de Lutte ».

Presque la fin de la Sixième Déclaration, l’on signale que… “Il ne s’agit pas de essayer de résoudre depuis les haut les problèmes de notre Nation, mais construire DU BAS ET PAR LE BAS une alternative la destruction néolibérale, une alternative de gauche pour le Mexique”.

Finalement ils proposent: la fraternité, le soutien aux luttes de résistance, le respect mutuel, échanger des expériences, histories, idées, rêves…

Commence “l’autre Campagne”

L’Autre Campagne commence ce 1er. Janvier 2006 et sa première étape terminera le 25 Juin de cette année, coïncidant ainsi avec la fermeture des campagnes électorales officielles. En effet, 2006 est au Mexique une année de scrutins : Président de la République, Députés, Sénateurs, et certains états comme le Chiapas, choisiront leur Gouverneur.

C’est pour ça qu’on l’a appelée « L’Autre Campagne », parallèle aux campagnes électorales des principaux partir politiques : PRD, un parti de gauche qui a fait objet d’un sévère questionnement de la part de Marcos, et dont le seul candidat est Andrés Manuel López Obrador. Le PRI, le parti qui est resté plus de 70 ans au pouvoir, celui qui fût qualifié par Vargas Llosa de « dictature parfaite », aura comme candidat président Robert Madrazo Pintado, un priísta réputation trouble. Le parti conservateur, le PAN, avec Felipe Calderón en tête, un panista assez médiocre, qui, même s’il n’est pas le préféré de l’actuel président Vicente Fox, compte avec le soutien de son parti. A partir de ces trois candidats, on n’en fait pas un seul qui vaille. C’est dans ce contexte de douteuse crédibilité des campagnes politiques, « L’Autre Campagne », celle du Délégué Zéro, sera le contrepoids, mais aussi l’incertitude, personne ne sait et personne ne peut savoir ce qui se passera.

Ainsi, L’Autre Campagne commence le 1er Janvier San Cristóbal de las Casas, Chiapas, la ville qui prise l’aube du 1er Janvier 1994 par des indiens cagoulés, armés, défiants, et qui ont énoncé leur déclaration de guerre au gouvernement fédéral dès le balcon de l’Hôtel de Ville.

Douze ans après, avec un contingent qui s’est multiplié par milliers, on attend le retour pacifique pour prendre les rues et avenues de cette petite ville qui, en raison des vacances d’hivers est remplie de touristes nationaux et étrangers, en plus de ceux qui adhèrent la « Sixième », ceux qui ont pu se payer le voyage pour assister au démarrage de l’Autre Campagne, dans la place de la cathédrale de cette ville.

Comme en 1994, il n’y a pas d’informateurs. Nous les journalistes devons attendre pour voir ce qui va se passer, personne ne le sait et, si quelqu’un le sait, ne peut pas le dire. Mais les rumeurs sont ici depuis longtemps, depuis la Première Déclaration de la Forêt Lancadone, une déclaration de guerre contre le gouvernement fédéral, toujours d’actualité. Car les accords de paix ne sont jamais respectés. Même s’ils sont signés en commun accord avec les chefs de gouvernement et les chefs de la guérilla du EZLN. Ces derniers ne furent pas satisfaits avec la signature du papier, mais ont exigé le respect des Accords de San Andrés où le gouvernement s’était engagé modifier la Constitution Mexicain afin de donner des droits, y compris l’autonomie aux Indiens Mexicains . Ces accords demandaient donc une profonde réforme constitutionnelle, un complet changement pour donner le droit de vivre aux peuples indiens, et ne pas les réduire une simple déclaration de « développement ».

Ici, dans la Cathédrale de San Cristóbal de las Casas, ont eu lieu les premiers dialogues. Pour les coletos –nom des habitants de la ville- c’est le Evêque, Tatic comme l’appellent les indigènes, Samuel Ruíz García, qui avait proposé et accepté que ces dialogues ait lieu dans la Cathédrale entre la délégation zapatiste avec le sous-commandant Marcos en tête et le représentant de l’alors président Carlos Salinas de Gortari. Cet événement fût qualifié de profanation de l’Eglises par les coletos, qui ont exprimé leur rage avec la création d’une organisation spontanée et ponctuelle, qui n’a jamais connu de véritable structure formelle, mais présidée par l’alors maire de la ville, Jorge Mario Lescieur Talavera. Ce dernier et ses proches, sont arrivés agresser la maison de l’évêque et ont menacé de l’incendier. A l’époque, un proche de Lescieur Talavera était l’actuel maire Sergio Lobato García, qui pour réunir le courage pour attaquer la maison épiscopale avait du boire une bonne quantité d’alcool. Ce passages qui sont passés l’histoire vont nouveau se répéter, mais d’une façon différente. Car aujourd’hui cet ivrogne, impoli et mal élevé est le maire de la ville fondé par le conquistador Diego de Mazariegos. Même si, pendant les premiers mois de sa gestion il a tenté de compenser sa faute en faisant un hommage L’Evêque Samuel. Et même si, maintenant, il proposer « sécurité et assainissement » pour les participants de la marche zapatiste. En effet, deux jours avant l’arrivée des manifestants ils ont installé des dépôts d’eau, des sanitaires et une douzaine de balayeurs pour que les zapatistes ne laissent pas d’ordures leur passage.

Pendant que le maire se vante de son peu d’imagination pour « sécuriser » vingt ou trente mille indigènes qui arrivent, un autre fonctionnaire moins gradé, celui de l’Office Municipale de Tourisme, Marco Antonio Santiago, avait déclaré la presse : « Les rumeurs sont fortes, les gens se demandent ce qui va se passer le 1er janvier, le début de la marche zapatiste, j’espère qu’elle sera pacifique et tranquille… ça a été un facteur important pour que les gens ne viennent pas San Cristóbal ces derniers jours ». Pourtant, les hôtels, de zéro cinq étoiles sont pleins craquer. Il y a des touristes, mexicains et étrangers, des journalistes invités, bien évidement aussi des agents du gouvernement et les traditionnels zapaturs, ceux qui aiment l’aventure. Les coletos, les habitants de la ville, ne font pas de commentaire. Ils attendent seulement qu’ils fassent leur meeting et qu’ils s’en aillent, comme ils l’ont fait maintes fois avant. (…)

La caravane qui accompagne le Délégué Zéro commence pendant la journée. Son arrivée est attendue dans l’après-midi, sans précisions, les précisions sont impossibles avec un chemin pareil, difficile passer, ça pourrait leur prendre quatre heures comme douze heures (encore plus s’ils viennent en caravane car si l’une des voitures tombe en panne tout se retardera).

En effet, ce fût ainsi lors de la première caravane qui avait visité la forêt le 7 août 1994, quand l’on avait appelé la société civile réaliser la Convention Nationale Démocratique Guadalupe Tepeyac, le premier village recevoir les six mille délégués de tout le pays. C’était une folie cette démocratie, une démocratie qui a obligé tous les présents se couvrir de boue, tellement le sol était mou et glissant après l’eau que le ciel envoya comme baptême ce vaisseau qui franchirait les ciels du monde, ce vaisseau imaginaire que les zapatistes ont construit entre deux collines près d’un camp aérien dans la forêt, le premier Aguascalientes. Cette folie de s’interner dans un petit chemin avec des autobus de plus de 40 passagers. Le voyage d’arrivée a pris 24 heures, le retour, comme chacun pouvait.

Ce fût la première tentative du EZLN pour organiser les désorganisés, pour réunir les sectaires, pour rassembler les différences et qu’elles se respectent, ce fût il y a douze ans.

Aujourd’hui, L’Autre Campagne revient soulever les opinions, les plus mesurées, les moins aventurières de certains intellectuels, car ils sont peu nombreux rester et encore moins nombreux donner leur avis. Non pas parce qu’il n’y a plus, mais, parce que ce n’est plus aussi facile de parler de zapatisme, comme ça, la légère. On ne peut pas non plus faire une enquête minutieuse sur les zapatistes parce qu’ils ne vous laissent pas. Avec le zapatisme ont ne peut pas. Ce n’est pas qu’ils changent leur façon d’être, simplement ils sont tr`s simples, très pratiques et sans duplicités, alors il n’est pas possible de faire un analyse politique car, simplement ils dissent ce qui est vrai, et c’est tout. C’est comme ça qu’ils finissent leurs communiqués sur les gouvernements autonomes des 38 mairies, ils dissent ce qu’il faut dire et ils concluent : c’est tout.

Nous ne sommes pas comme ça, les métis nous faisons toujours le tour la question. Les coletos, descendants d’un métissage ancestral, nés dans une ville fondé par des conquistadores espagnols, qui sont arrivés de la vallée de Jovel accompagnés d’indiens d’autres latitudes du Mexique, se sont installés et créé une ville féodale. La Ciudad Real (la Ville Royale), aujourd’hui San Cristóbal de Las Casas, qui doit son nom au premier évêque qui est venu christianiser les indiens et puis est devenu leur principal défenseur. Mais, comme pour l’évêque Samuel García, qui est restée 40ans face sa Diocèse et fût diffamé, agressé et cahoté par les coletos descendants de conquistadores.

Dans cette ville, aujourd’hui trois fois plus peuplée qu’en 1994, il y a désormais des petites colonies irrégulières, où habitent des gens de partout dans le monde, certains font du commerce, d’autres c’est pour l’aventure, la plupart, rien que pour survivre. Ils sont l depuis 1974, vingt ans avant le zapatisme, les colonies de la zone nord de la ville, sont des indigènes, la plupart des chamulas expulsés par des raisons religieuses, dissidents du traditionalisme catholique, mais aussi du traditionalisme politique.

Dans la décennie 1980, après que le gouvernement du Général Lázaro Cárdenas les indiens ont commencé résister comme sujets dans la politique du gouvernement. C’était le bastion qui a éveillé le gouvernement indigéniste de Cárdenas, mais aussi celui de la découverte et le début des relations entre les caciques indiens et métis. Ça semblerait un autre histoire mais c’est la même depuis le 12 octobre 1492, quand les espagnols découvrirent l’Amérique et appelèrent indiens des habitants et depuis le 31 mars de 1528, quand une partie des conquistadores sous le commandement du capitaine Diego de Mazariegos ont fondé cette ville, qui possède et garde histoire, des nombreux siècles d’histoire, peut connus par ses actuels habitants.

Aujourd’hui cette ville est nouveau le centre de l’histoire du pays. En 1994 avait commencé un soulèvement indigène, que les politiques et politologues ne donnaient pas plus de douze jours de vie. Or, voil douze ans qui sont passés et les indiens continuent, intacts, complets, augmentés peut-être, parce qu’en douze ans chaque zapatiste de 1994 a eu moins six enfants… ils ne mourront pas donc, ils continueront avancer, et aujourd’hui le défi est l pour tout le pays, après pour tout le monde, et après…

L’histoire, celle des derniers mois, commence ici, avec l’Alerte Rouge. Cette Alerte a alerté tout le monde, pourquoi le EZLN s’était déclaré en « Alerte Rouge ». Il y a eu de l’incertitude, de la méfiance et de la confusion au gouvernement, c’était un moment de suspens…

Quelques jours après, le EZLN a admis que c’était pour rassembler toutes les troupes. Il y a e du soulagement, mais après se sont suivis une série de communiqués (1, 2, 3) sur leurs positions, pour arriver avec la Sixième Déclaration de la Forêt Lancadone

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